folk·musique

Charlie Cunningham

Encore presque inconnu de la sphère musicale, Charlie Cunningham est un artiste folk qui gagne à être connu tant ses morceaux sortis en 2014 et 2015 sont des petits chefs-d’œuvres de musique dans ce qu’elle a de plus simple et de plus brut.

Ils sont nombreux ces jeunes musiciens qui se jettent âmes perdues dans l’univers mystique et mythique de la folk mais combien s’en dégagent ?

Il y a peu, je vous parlais de Keaton Henson, un délicat poète maudit dont la musique répond à une nostalgie enivrante. Aujourd’hui, celui qui retient toute mon attention, c’est Charlie Cunningham.

Pur produit britannique (d’Oxford quand même) il possède un talent incontestable pour la guitare. Mais il n’est pas que bon guitariste et Anglais. Il a aussi passé plusieurs années dans les rues de Séville et ponctue aujourd’hui ses douces mélodies anglaises d’arpèges empruntés au flamenco. Il possède une aisance incroyable avec l’instrument qui lui permet ce métissage magique et porteur.

Charlie, on l’aime sur ses versions studios : Plans, Breather etc. parce que les arrangements sont très cool mais on l’aime aussi sur les innombrables sessions acoustiques auxquelles il participe parce qu’il n’a pas peur de son talent. Brut et incandescent, il suffit de l’écouter sur Less Leg pour les Cardinal Session ou Telling it Wrong où, juste lui, sa guitare, ses envoûtantes notes espagnoles et l’atmosphère suffisent à vous captiver. Il caresse aussi bien ses cordes qu’il y plaque ses doigts, avec justesse et précision, accompagnant les notes de sa voix très légèrement voilée.

Sans artifice et en toute simplicité, Charlie Cunningham est un vrai artiste folk comme on en voit peu. Brut de décoffrage et avec talent, il joue des mélodies aériennes et aérées. Elles peuvent être pêchues, langoureuses ou poétiques, elles vous emporteront invariablement dans un calme refuge.

Et si jamais les plus exigeants d’entre vous n’étaient pas convaincus de son talent, écoutez sa cover de Paper Planes pour les Sunday Session avec laquelle, sans chichi, il emmène bien loin.

Breather – 2014

Olwen R.

Charlie Cunningham2

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