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I’m On Fire

Pour la première session de version VS version, c’est I’m On Fire qui est à la une. Et ça, parce qu’avec une mélodie simple et des paroles suggestives (quoiqu’en fait, pas trop), elle se prête bien aux interprétations et aux univers qu’on peut y faire transparaître. 

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1985, c’est lui le propriétaire de la dite chanson : Bruce Springsteen, un des indétrônables maîtres du rock des années 80. Il l’a créée douce, l’a chantée de façon pincée et discrète. Springsteen sur cette mélodie, c’est l’expression de la frustration plus que du désir. Elle apparaît sur l’album Born In The USA, autrement connu pour les envolées rock d’une star en sueur et aller disons-le : sexy !

2006, un gap. Dans le temps et dans le genre. C’est feu le groupe The Motorettes qui fait une reprise docilement punk de la chanson sur le seul et unique album éponyme The Motorettes. Alors bon, même si on entend une voix super fausse par moment, on ne peut qu’encourager la réinterprétation énergique (mais gentille quand même) de la chanson. Mais a priori, ce n’est pas non plus avec cette version que le groupe a convaincu : né en 2006, il meurt en 2008. Une philosophie punk appliquée.

2007, mode électro. Dans la même veine que Air etc. c’est un groupe qui a déjà un peu de bouteille qui s’y colle : Chromatics. Dans une version planante et gentillette, il s’accorde la liberté de doubler la durée d’I’m On Fire avec des interludes instrumentaux assez creux, il faut bien le dire, mais diablement hypnotiques ce qui semble plutôt approprié pour le contexte de la chanson.

2013. Une version folk et acoustique par Mumford And Sons, le seul groupe au monde qui arrive à faire passer un banjo dans ses titres sans que ça paraisse atrocement country (enfin… selon moi). C’est au festival de Lollapalooza que le groupe s’est ingénié à redonner vie au petit air rock en lui offrant des allures de ballade authentique et légèrement swing. Un pari réussi parce que leur musique claire et bien posée rend la chanson plus légère et franchement chouette à l’oreille.

2015, un nouveau gap. Tendance électro à la base mais fondamentalement rock dans l’esprit et les harmoniques, Awolnation en fait une version suave et sensuelle à souhait. Bon, j’ai du mal à la dire mais elle fait partie de la BO de 50 Shades of Grey (chut, j’ai dit!). Et même sans avoir lu ni vu l’œuvre (je vous jure), on ne peut qu’imaginer que l’esprit y est. Il en existe quand même une autre version qui ressemble davantage à ce que l’on connaît du groupe (ici) à savoir Sail, qu’on a tous écouté en boucle au moins à un moment (plus ou moins long, certes).

Des versions de la chanson de Bruce, il en existe un vrai paquet. On pourra trouver la version du cultissime Johnny Cash ou encore celle de The Staves qui sont encore très différentes et qui ont un style bien à elles.

Olwen R.

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