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Emily Wells

La jeune Texane a sorti son nouvel album en janvier 2016 : Promise. C’est son 9e disque et le moins qu’on puisse dire c’est que l’artiste se renouvelle sans cesse dans un genre qu’on classerait comme « inclassable ».

  • Ma chanson coup de cœur : Juicy

  • Le plus plus plus que j’adore : un univers décalé inclassable

Emily Wells, une auto-genèse musicale

17 ans de carrière et pas une ride. Emily Wells continue de proposer un univers (son univers) qui ne ressemble à aucun autre. Elle a écrit, interprété et produit seule ses quatre premiers albums, rien que ça, c’est déjà une sacrée prouesse dans l’industrie de la musique. Des débuts néo-acoustiques avec Midori Sour à un genre éléctro-spectral dans Promise, on accroche (ou pas) au charme envoûtant de la mutli-instrumentiste.

De formation classique, Emily Wells apprend le violon dès l’âge de 4 ans avant de toucher à des trucs improbables à l’adolescence comme le melodica, le glockenspiel ou (un peu moins improbable), le synthé. Elle use et ré-use du principe de l’oversampling sur ses morceaux qu’elle peut interpréter seule sur scène malgré les différentes phrases musicales. Après tout, elle les a beaucoup enregistré seule aussi.

C’est à partir de Beautiful Sleepyhead & The Laughing Yaks qu’elle fait produire ses disques. Elle change d’ailleurs de maison de disques à chaque nouvel album. Il faut croire que la sécurité de l’emploi l’intéresse peu !

Et puis on arrive à ce qui m’a fait connaître cet ovni musical : Stoker (2013). Pour ce thriller psychologique de Park Chan-Wook (qui le connaît ?) et scénarisé par Wentworth Miller III (j’vous jure, le même que celui de Prison Break), elle compose Becomes The Colour qui sied parfaitement à l’univers du film et du reste de la B.O. composée par Philip Glass (et ça tombe bien parce qu’avec John Cage, c’est LA source d’inspiration d’Emily Wells).

Entre hip-hop et musique expérimentale

Elle ouvre le bal avec des airs comme The Velvet Loung ou ben clairement, on entend bien que c’est fait dans sa chambre, toute seule comme une grande. Mais on décèle quand même un truc qui pourrait nous porter un peu plus loin. Elle manipule déjà les sons et les ambiances pour osciller dans un entre-deux permanent de hip-hop et une atmosphère rêveuse semi-enfantine agréable par toutes les humeurs. Ses influences classiques sont nettes dans The Symphonies sur lequel elle compose des morceaux longs et structurés qui s’habillent de violon et de piano : Symphony 3. À cheval entre du Björk (qu’on salue) et du Coco Rosie, Emily Wells nous trimbale dans un monde musical à peu près aussi loufoque que des rêves et d’ailleurs, ses musiques pourraient très bien être la B.O. de nos rêves, tour à tour enjoués ou lancinants. Décrire l’univers d’Emily Wells, c’est un peu comme raconter un rêve : ça a l’air très simple et puis en fait c’est vachement décousu. Mais y a quand même une interprétation possible, une essence toute particulière à laquelle on s’identifie.

Cette année, pour son 9e album, elle nous offre des ondes très inspirées du classique et qui voyagent entre un cadre hip-hop et la délicatesse des voix classiques. Dans un esprit baroque-rock, elle y parle d’amitié, de romance, de risque… bref de la vie … rêvée ? Don’t Use Me Up

Olwen R.

Midori Sour – 1999

Shadow Box – 2001

Music For Geek Love – 2004

Making Static – 2005

Beautiful Sleepyhead & The Laughing Yaks – 2007

The Symphonies – 2008

Mama – 2012

Mama (Acoustic) – 2013

Promise – 2016

Son site internet : http://emilywellsmusic.com/

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Emily Wells_couverture de Promise

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