folk·indie rock·musique

TALL HEIGHTS, de la folk à la folk progressive

Cette semaine, encore un groupe trop méconnu : Tall Heights. C’est dingue ce que c’est bon de sortir des sentiers battus et rebattus encore une fois ! En août 2016, ils ont sorti leur nouvel album, Neptune. Mais en vrai, ils roulent leur bosse depuis un petit (tout petit) moment.

  • La chanson coup de ♥ : Learn Again 
  • Le +++ qu’on adore : en road trip, au coin du feu, nostalgique ou joyeux, c’est tout le temps parfait.

Tall Heights, Indie Folk sous toutes ses formes

Ils sont nés en 2010 dans les alentours de Boston. On sait que l’Angleterre produit des petits génies du rock et du folk, mais les Ricains s’en sortent quand même pas mal non plus à ce niveau-là, faut bien le dire.

Tall Heights, ils étaient deux, maintenant ils sont trois. À l’origine, c’est Tom Harrington pour le chant et la guitare et Paul Wright pour le chant et le violoncelle. Maintenant, on compte aussi Paul Dumas (depuis la première « tournée ») pour les percussions.

Au départ ils ont un concept ultra simple : une musique sans chichi (ça veut dire sans trop de technique et d’électricité) pour pouvoir jouer dans la rue le plus facilement possible. Résultat : ça donne une petite folk délicate et pétillante + un type qui se balade avec son violoncelle en bandoulière : avoue que ce n’est quand même pas commun. Et puis bon, ça veut dire que, de base, ils sont justes et maîtrisent leur truc. Ne dit-on pas qu’il n’existe pas de meilleure école que celle de la rue ?

Je dirais qu’au final, il n’y a pas forcément de transcendance dans leur style, mais qu’est-ce que c’est bon d’entendre de bons acoustiques : Only , que perso je pourrais écouter inlassablement parce que c’est chouette et en place et que je rappelle que pour des musiciens, c’est quand même mieux de montrer qu’on sait jouer et chanter POUR DE VRAI.

Dans un style épuré et mélodieux, Tall Heights est et veut rester à l’essentiel. Au gré de leurs pérégrinations, ils savent s’enrichir d’un clavier et de percussions sans pour autant perdre l’essence de ce qui les caractérise dès le départ : une folk aux harmonies impeccables.

Tall Heights, un groupe qui grandit, une folk qui s’enrichit

Tall Heights ne conçoit pas de composer et de penser sa musique sans que ce processus fasse partie d’une remise en question. Cette introspection constante et leur perception de la musique vont de paire. Très logiquement, leur propre évolution a un impact naturel sur leurs compositions. Tant par les textes abordés que dans leur interprétation. Ils construisent leur parcours en sortant régulièrement de leur zone de confort pour chercher et trouver ce qui va leur correspondre à l’instant T.

Ils se singularisent également par leur forte complicité qui leur permet de travailler totalement en binôme ou de façon indépendante, d’intervertir les rôles aussi. L’un écrit, l’autre compose ou l’inverse avant de tout mettre en commun et de voir que ça matche. Du coup, vu que ça change tout le temps, que l’évolution perpétuelle est un de leur credo, on ne peut pas parler d’eux sans faire le tracé de leur évolution artistique.

Rafters : To Be Young en est la digne représentation. Une sonorité brute, un violoncelle, une guitare et deux voix. Il n’y a qu’eux et ça ressemble beaucoup plus à leurs racines : la musique dans les rues de Boston et les prémices d’une patte artistique folk complètement folk.

Man Of Stone :  Man Of Stone plus lyrique, plus musical aussi. Les harmonies sont déjà en place et le duo commence à travailler une instrumentation plus riche. Mais on est encore dans une folk caractérisée. Plus énergique mais quand même dans les racines d’une musique simple et basique.

Holding On, Holding Out : Two Blue Eyes version studio. C’est l’EP d’après les premières tournées. On a les mêmes ingrédients qu’au tout début, mais on trouve bien un clavier pour des harmoniques et surtout l’arrivée de Paul Dumas et des percussions. C’est plus pêchu mais les harmonies de voix ancrent bien le duo désormais trio dans un univers folk. Mais progressif dorénavant.

Neptune : Iron In Fire. C’est un album abouti. Il reprend tous les titres de Holding On, Holding Out et s’enrichit de nombreux autres morceaux qui pétillent dans les oreilles. L’accompagnement du clavier est prépondérant et domine sur les accords guitare-violoncelle du début. Pourtant, la touche est bien là. Perso, j’ai surkiffé cet album.

All Or Nothing ft. Ryan Montbleau : Et puis y a ça… All Or Nothing avec un phénomène ultra folk, Ryan Montbleau qui, sans Tall Heights, ressemble à ça : Songbird et on ne sait pas trop si c’est surtout folk, rock ou même reggae mais ça se marie plutôt pas mal. On le nommera donc électron libre, hein. Et puis ptet faudrait que je m’y intéresse. Mais là c’est pas le sujet !

La musique de Tall Heights, ce petit folk – folk progressif – folk rock, est à leur image. C’est la parfaite retranscription de leurs vies, de leurs âmes (sans être grandiloquente, hein). C’est simple, c’est doux, envoûtant et apaisant. La chaleur du violoncelle et l’harmonie des voix portées par des percussions font sonner leur musique comme un voyage.

Olwen R.

Leur site : http://www.tallheights.com/

Rafters – 2011

Man Of Stone – 2013

Holding On, Holding Out (EP) – 2015

Neptune – 2016

Et là c’est la playlist Youtube qui va bien avec l’article : abonne-toi !

tall-heights_2

2 réflexions au sujet de « TALL HEIGHTS, de la folk à la folk progressive »

  1. merci pour cette sympathique découverte… je viens d’apprécier quelques morceaux sur YouTube… un petit côté « Simon and Garfunkel » dans « Learn again »… de belles couleurs dans leurs voix et leur musique…

    J’aime

Laisser un commentaire